Deuxième cours

Elizabeth attendit, mais ne voyant aucune question apparaître, elle reprit.
-Bien, pour cette collaboration inattendue mais assez efficace entre Serdaigle et Voldor, j'accorde 15 points à chacune de ces deux maisons.
Prenez en note les éléments que nous venons de voir ; vous en aurez besoin pour le prochain travail. Nous passerons ensuite à l'exercice pratique du cours.

Constatant que les élèves avaient pris note, elle reprit la parole.
-Nous allons explorer un peu ces sentiments contre lesquels il vous faut vous prémunir. Vous allez venir un à un devant moi et m'exposer un souvenir... un mauvais souvenir, évidemment. Vous allez le détailler, l'expliquer, puis vous me direz quels sentiments vous ont animé durant votre souvenir ; en le vivant d'abord ; en le racontant ensuite...
Elle eut un sourire mauvais en regardant le visage des élèves :
-Rassurez-vous, je ne vous demande pas votre pire souvenir... pas encore....
Elle attendit que le premier élève se présente devant elle, le fixa... Il était évident qu'elle exerçait une fois de plus ses connaissances en Légilimancie.

Ann observa la salle de classe, puis voyant que personne ne se portait volontaire, elle se dirigea vers le professeur. Elle inspira longuement, puis elle se lança :

Heu... un de mes mauvaix souvenirs... le jour où...

Ann se figea : elle avait failli dire "le jour où je suis arrivée ici". Elle continua en trouvant vite fait autre chose :

Le jour où j'étais allée dans un train fantôme et où un copain m'a mis la trouille de ma vie. Quand je suis ressortie il s'est tellement moqué de moi que je suis devenue aussi rouge qu'une tomate.

Ann savait très bien que ce n'était pas vraiment un mauvaix souvenir, mais elle n'avait rien trouvée d'autre qui n'ait rien à voir avec l'école de sorcellerie. Elle avait bien "ommis de préciser" que le garçon qui lui avait fait peur était son meilleur ami et qu'après il s'était excusé en offrant une glace à toute la bande...

-Continuez mademoiselle Wëngren : vos sentiments à ce moment là ; vos sentiments maintenant par rapport à cela... à moins que votre choix vous inspire finalement peu et que vous ne vous rendiez compte que vous auriez pu prendre un autre souvenir ?
Elle avait prononcé les dernier mots avec une ironie mordante et ouverte.

Ann se raidit. Elle n'aurait peut être pas due être volontaire pour ce travail-là, finalement... Elle se creusa la tête pour essayer d'inventer quelque chose, mais elle hésita quelques instant, avant de répondre ( enfin ) :

Heu... ben j'étais en colère contre David ( c'est son nom ) et j'étais aussi un peu génée... parce que j'avais eue peur... Et heu... maintenant quand j'y repense je suis un peu énervée contre lui... toujours pour la même raison ... ?

Elle s'exprimait comme si elle posait des questions au lieu d'affirmer ce qu'elle disait, et elle paralait tout bas, presque elle murmurait.

Elizabeth tapota sa baguette dans sa main...
-Non, non... mademoiselle Wëngren... maintenant, à l'évocation de ce souvenir, vous n'êtes pas énervée. Si vous êtes nerveuse, c'est pour une toute autre raison. Comment voulez-vous faire obstacle à vos émotions si vous n'êtes pas au clair avec ce qui les provoque ? Vous savez très bien quej'ai accès à ce que vous ressentez et vous continuez à faire comme si ce n'était pas le cas. Vous n'avancerez pas de cette manière... Asseyez-vous à votre place ou recommencez votre analyse et faites un effort.
Elle continuait à la fixer.

Ann aquiesça et elle retourna le plus vite possible à sa place. Elle n'avait jamais été aussi entousiasmée à l'idée de rester assise pendant quelques minutes sans broncher. Elle essaya de trouver un mauvaix souvenir mais elle n'avait que des souvenirs qu'elle trouvait mauvaix quand elle l'avait vécue, mais à présent elle trouvait ses souvenirs assez sympa... Et Ann ne se voyait pas du tout dire au professeur "ce que je ressens à présent ? Hum... laissez moi réfléchir... je crois que j'ai envie de me marrer dès que je repense à ce souvenir...".
Ann regarda si d'autres élèves voulaient se porter volontaire pour cette épreuve très difficile...

Lokie se leva et se place face au professeur. Elle avait envie d'en finir avec cette séance qui lui était comme toujours pénible, et elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un peu de compassion pour Anne-Maya... même si elle savait que ce n'était pas le genre de sentiment à avoir dans ce cours. Elle regarda le professeur, prit une grande inspiration, et commença.
-Il n'y a pas très longtemps, lorsque je suis arrivée dans cette école, j'ai d'abord été interessée par l'idée de découvrir un nouvel enseingement. Mais au moment de la répartition, lorsqu'on m'a envoyée à Serdaigle, on m'a fait comprendre que ce n'était pas forcément une bonne chose. J'ai été étonnée ; un peu blessée aussi. Je croayais que la curiosité était une qulité, mais là visiblement, non. Je me suis sentie un peu perdue. Maintenant, lorsque j'y repense... je ne suis plus étonnée... mais je suis toujours aussi perdue...
Elle allait s'arrêter quand un réflexe lui traversa l'esprit.
-mais peut-être que si je suis perdue en parlant de ce souvenir, c'est parce que maintenant encore, je me sens un peu perdue ; en fait, c'est comme si mon sentiment de maintenant était aussi important que mon sentiment d'avant...
Lokie continuait à réfléchir... presque comme si elle n'avait pas été dans une salle de classe

-Retournez vous asseoir mademoiselle Swean. Votre sens de l'analyse n'est pas mauvais... meilleur en tous cas que vos capacités pratiques, bien qu'il vous emporte parfois un peu trop ! Mais vous ne cherchez pas à dissimuler lorsque cela n'est pas utile, c'est déjà une bonne chose. Vous êtes sur une bonne piste de reflexion. Poursuivez dans ce sens. Mais vous avez encore à approfondir pour trouver le fond de ce qui vous a "blessée" comme vous le dites. L'avantage, c'est que vous n'avez pas choisi un souvenir anodin ; progresser dans la compréhension de vos sentiments sur ce souvenir vous permettra de les maîtriser. Vous avez donc fait un exercice utile à défaut de brillant. Je donne 5 points à Serdaigle.
Elle regarda à nouveau le reste de la classe.
-Qui sera le ou la suivante ?

Lokie sursauta en entendant la voix du professeur... elle avait complètement oublié le cours..
*oohhh ! Lokie, mais c'est pas vrai ! T'as pas deux sous d'attention...*
Elle fit un petit signe de la tête, montrant qu'elle avait entendu, et repartit s'asseoir...
*Encore un cours qui me retourne... pourquoi est-ce que je me suis sentie blessée ? Qu'est-ce qu'on a "attaqué" en moi dans cette répartition ? C'est vrai quoi, y'avait pas de quoi être blessé...*
Elle leva les yeux, vit le regard du professeur qui la quittait seulement, rougit un peu à la pensée de ce qu'elle voyait en elle, se promit d'être un peu plus vigilante, et tenta de se concentrer sur le reste du cours...

-Complétez votre réponse mademoiselle Scott. A l'évocation de ce souvenir, là maintenant, que ressentez-vous ? Ne vous perdez pas dans les généralités, soyez précise. Analysez votre état actuel.
Elle continuait à fixer Angèle...

Je ressens maintenant de la tristesse, de la colère aussi en vers l'assasin de ma mère mais aussi envers elle parce qu'en mourant elle m'a laissé tomber.

3 lignes de post Angèle... minimum...

Elizabeth eut une moue presque exaspérée sur le visage.
-Retournez vous asseoir mademoiselle Scott et réfléchissez à ma question. Il ne s'agit pas seulement d'analyser votre sentiment par rapport à ce souvenir, mais votre sentiment lorsque vous évoquez ce souvenir. En ce moment même vous n'êtes pas en colère ; un peu triste peut-être admettons ; mais ce n'est pas cela qui se laisse voir en vous... Vous commettez la même erreur que mademoiselle Wëngren. Votre choix de souvenir était pourtant meilleur et plus sincère ; il pourrait vous être plus utile. Mais vous ne semblez pas comprendre ce que je vous demande de faire... Au fond, je me demande si je dois vraiment m'en étonner...
L'exaspération avait clairement fait place à du mépris.
-réfléchissez et revenez lorsque vous aurez compris.

*Drago observait et écoutait ce que les élèves disaient, il cherchait quel souvenir il pourrait bien raconter sans en dire trop, son visage ne reflétait pas grand chose si ce n'est une vague concentration. Il avait pris des notes au début du cours et jouait négligemment avec sa plume. Un mauvais souvenir...il en avait des tas, mais pas le genre de souvenirs qu'on raconte en public, surtout devant des élèves de voldor et encore moins devant une mangemorte, ce serait avouer ses faiblesses...non...il se concentra d'avantage, qu'allait il bien pouvoir raconter*

Le regard d'Elizabeth allait d'un élève à l'autre, alternativement. Elle affichait ouvertement une sorte de mépris. Elle posa un instant son regard sur Drago Malefoy dont elle percevait clairement les hésitations. Qui plus est, elle les comprenait même d'une certaine manière. Elle eut tout à coup une voix cassante.
-je vous rappelle que je ne vous demande pas encore quels sont vos pires souvenirs. Contentez vous déjà de me proposer un mauvais souvenir sincère... de votre choix dépendra l'efficacité de la protection que vous aurez à travailler pour la prochaine fois...
Elle parcourut une nouvelle fois la salle du regard :
-Et bien... j'attends...

*Drago se décida il avait trouvé quelque chose, il leva la main et pris la parole*

-Il s'agissait d'un cours de potion, en cinquième année je crois, un camarade, Grégory Crabbe a fait une mauvaise manipulation et on s'est retrouvés couverts d'empestine. J'étais furieux et offensé car nous avions vraiment l'air idiots et je ne supportait pas ca qui plus est les gryffondors ne se sont pas gênés pour se moquer de nous, à présent quand j'y repense , avec du recul cela me ferait presque sourire, cela me semble bien moins grave.

Elizabeth fixait Drago... Il n'avait rien masqué.
-Bien Monsieur Malefoy. Vous avez fait un choix prudent...pour cette raison je ne créditerai pas votre maison de points. Néanmoins, votre souvenir était sincère, et vous avez donc déjà de quoi travailler. Questionnez-vous sur ce qui a changé entre temps. Pourquoi est-ce que ce qui vous humiliait à l'époque ne vous semble plus si... humiliant. Travaillez sur ce qui a évolué à cet égard en vous. Déterminez clairement ce qui maintenant vous semblerait offensant et avilissant, et préparez-vous à l'affronter.
Elle se tourna une nouvelle fois vers le reste de la classe. Attendant que l'élève suivant se présentât.

Senna qui était restée silencieuse au fond de la classe, leva une main et se lanca :

" Un mauvais souvenir ? J'en ai un paquet !!! Bon et bien, si je dois choisir entre l'un d'entre cela sera celui la : J'étais avec ma grande cousine Samantha, j'avais 6 ans je crois. Samantha a toujours été considérée comme la meilleure de la famille et même la plus doué en tout. On l'écoutait toujours, sa parole est sacré pour ma famille. Un jour, maman et ma tante Prue nous emmenèrent dans la forêt de Blair. Samantha s'était amusé à me raconter toutes sortes de choses sur la sorcière noire qui y rodait... Elle savait que j'allais vouloir y aller et j'y suis allée bien sur. Je me suis perdue et j'ai été seule dans les bois pendant plusieurs jours et nuits... J'ai vu des choses que persone ici ne soupsonne l'existence dans cette forêt... Enfin bref, j'en arrive au fait, on m'a retrouvé... La réaction de ma mère a été très injustifiée ! Samantha avait été raconter toutes sortes de choses à ma mère pendant mon absence. Bien sûr, on écoutait la grande Samantha et non pas cette pauvre petite Senna... Je haïssais deja Samantha mais la ce n'était plus de la haine que j'ai ressentit, c'était plus fort que tout, si j'aurai pu je l'aurai tué sur place... Ce que j'ai deja essayé soit dit en passant... La haine et la colère me pousse à agir toujours contre elle maintenant. "

Elizabeth eut un petit rictus.
-Vous êtes animée par cette haine, n'est-ce pas ? Même en évoquant simplement votre souvenir, c'est encore votre haine qui vous anime et c'est elle qui vous habite. La haine est une dynamique puissante, et digne d'un Fidèle du Seigneur des Ténèbres. Mais elle est aussi un pouvoir aveuglant, elle mène parfois à la précipitation, à l'échec. Préférez lui le mépris, plus froid, calculateur et facile à manipuler. Maintenant, vous avez encore quelques choses à préciser : pour qui exactement éprouvez-vous cette haine tenace ? et comment procèderiez-vous pour la maîtriser ?

Senna réfléchit à la question du professeure et lui répondit :

" Je ressens de la haine pour ma cousine d'abord et ensuite contre ma mère, qui préfère écouter les autres au lieu d'écouter sa fille... En plus s'il n'y avait que ca par rapport à elle !!!
Pour maîtriser cette haine ? je préfère simplement garder ma haine interieurement pour mieux la faire ressortir après. C'est à dire au moment de ma vengeance... Je sais qu'il ne faut pas foncer tête baisser... C'est une chose que je trouve idiote! Je contrôle ma haine en pensant à ma prochaine action que je ferai contre mon ennemi... "

Elizabeth acquiescat imperceptiblement.
-Bien. Je donne 3 points à Serpentard pour votre exercice qui a eu l'immense avantage d'être sincère et authentique, et par conséquent, qui vous sera utile. Vous ne niez pas vos sentiments mais vous faites effort pour les maîtriser ; c'est bien, vous progresserez sans aucun doute rapidement. Reste que vous n'êtes pas allée au fond de vos raisons ni même de votre ressenti actuel. Sans doute y a-t-il beaucoup de choses en vous qui se mèlent les unes aux autres. Faites le tri et demandez-vous pourquoi le fait que votre mère ne vous aie pas écoutée vous a affectée à un tel point. Travaillez cela pour la prochaine fois. Vous pouvez retourner vous asseoir Mademoiselle Rogue.

-Bien, nous en resterons là pour aujourd'hui. La prochaine séance sera consacrée à un exercice plus pratique. Vous réviserez ce que nous avons vu jusqu'ici et nous verrons comment vous vous en sortez face à une première attaque de légilimancie. C'est donc individuellement que je vous verrai la prochaine fois. Voici votre ordre de passage.
Elle tapotta le tableau du bout de sa baguette et un ordre de passage des élèves s'afficha.
-Soyez ponctuels et réfléchissez aux conseils que je vous ai donnés lors de cette séance. Vous aurez à reprendre le souvenir que vous avez évoqué... ou un autre si vous jugez finalement que votre premier choix n'était pas le bon. Vous pouvez sortir.
D'un geste de sa baguette elle ouvrit la porte du placard qui renfermait les baguettes des élèves, les amena sur son bureau, et attendit qu'ils viennent les reprendre.

Hj : l'ordre de passage est bien sûr fictif, ce sera au premier qui se présentera dès que le cours n°3 sera ouvert.

Lokie rangea ses affaires et sortit. Elle prit sa baguette sur le bureau du professeur en passant et murmura :
-Aurevoir professeur.
Elle se disait surtout qu'elle avait peut-être fait un choix correct de souvenir, mais que la prochaine séance allait être bien difficile...