convocation...

Elizabeth attendit un instant que sa plume ait fini d'inscrire les derniers signes, puis elle leva les yeux vers Anne-Maya.
-Approchez-vous mademoiselle Wëngren. Vous savez pourquoi vous êtes ici, bien sûr. Je pense que nous pourrions commencer par entendre vos excuses.
Elle la fixa. *Legilimens*

Ann savait très bien qu'elle aurait à s'excuser, et elle avait déjà préparée la phrase qu'elle devrait dire face au professeur :

Je m'excuse, professeur. Je n'aurai pas dûe quitter votre cours. Je ne recommencerai pas.

Elle avait dit qu'elle ne le ferait plus, mais elle ne savait pas vraiment si elle arriverai à tenir si elle se retrouvait encore avec un Serpentar la prochaine fois.

* Et moi qui m'étais jurée de ne pas me faire remarquer cette année, c'est du joli boulot ! Bravo, Ann ! Tu t'es pourrie une année, comme ça. *

Ann attendit que le professeur l'informe de la sanction qu'elle reçevrai.

* En tout cas, j'espère qu'elle ne me fera pas écrire des lignes ! J'en ai assez fait quand j'étais à l'ecole primaire... *

Elizabeth hocha légèrement la tête.
-Bien. C'est la deuxième fois que vous vous faites remarquer face à moi mademoiselle Wëngren. La prochaine fois, j'en informe le Directeur. Il va sans dire que je vais enlever des points à votre maison. J'enlève donc 20 points à Voldor pour votre attitude insolente. Mais cela ne s'arrête pas là. Vous aurez une retenue dont nous parlerons plus tard. Mais auparavant, nous avons des choses à nous dire je pense.
Elle se leva et fit quelques pas derrière son bureau avant de se mettre à nouveau en face d'Anne-Maya et de la fixer.
-Expliquez-moi comment il se fait qu'une élève de Voldor soit si attentive en cours et s'efforce autant que vous de faire ce que ses professeurs ,qu'elle estime si peu, lui demandent ? Pourquoi êtes-vous à Voldor mademoiselle Wëngren quand votre place est si clairement à Serdaigle ?

Ann ferma les yeux quand le professeur dit qu'elle ferai perdre vingt points à Voldor. Elle ne voulait pas ça, elle ne voulait pas faire perdre des points à sa maison ! Elle sursauta quand le professeur lui dit que si cela se renouvelait, elle irai voir "le directeur". Elle n'avait pas du tout envie de le revoir. Mais là où elle fut la plus surprise, c'est quand le professeur lui demanda pourquoi elle était à Voldor et non à Serdaigle.
Ann ne s'était pas du tout attendue à ça ! Machinalement, elle frotta son bras, là où se trouvait la Marque des Tenebres. Elle se demanda si elle devait dire la vérité :

Je... je suis à Voldor parce que... parce que je...

Elle inspira une grande bouffée d'air avant de finir sa phrase, la voix tremblante :

Parce que je... déteste... la magie noire.

Elle retint sa respiration, attendant de voir comment alait réagir le professeur. Elle pensait :

* Tu aurai dû tout lui dire ! Tu aurai dû lui dire ce que tu ne veux pas t'avouer à toi même ! Tu aurai dû lui dire que le côté sombre de la Magie Noire t'attire tellement... Tu aimerai suivre les traces de tes parents... * disait une voix dans sa tête. Mais Ann secoua la tête et elle pensa à autre chose.

Elizabeth regarda la jeune fille poser la main sur son avant-bras gauche... ce geste était à lui seul si indicatif pour tous les mangemorts qu'il suffit à confimer ce qu'elle pensait. Elle sentit au même moment sa propre marque presque se réveiller. C'était inattendu, mais tellement évident... Simplement, cela allait bien plus loin que ce qu'elle aurait pu croire. Entre ses soupçons, ses recherches, et ce que la jeune fille venait de lui dire... ou en tous cas de penser très clairement, tout s'emboitait parfaitement. Elle quitta la jeune fille des yeux. Il n'était pas utile de continuer la conversation sur ce mode : elle avait appris ce qu'elle voulait savoir. Elle reprit donc la parole sans regarder Anne-Maya.
-Vous détestez la magie noire...
Son ton était interrogatif... ironique aussi.
-...Pourquoi alors vous donnez-vous tant de mal pour l'apprendre et y avoir de bons résultats ? Pourquoi y connaissez-vous tant de choses ?
Elle regarda à nouveau la jeune fille mais son regard était différent.
-Détester... on déteste bien souvent ce dont on se sent si proche que cela nous semble être un danger pour nous. Vous comprenez ce que je veux dire, n'est-ce pas ?

Ann commençait vraiment à se demander si le professeur l'avait vraiment convoquée pour sa mauvaise conduite. Elle ne lui poserai pas autant de questions, sinon. Ann écouta le professeur, et elle s'éfforçat de paraitre étonnée, mais sa voix tremblait légèrement quand elle répondit :

Je m'efforce d'étudier parce qu'il faut bien que j'étudie quelque chose...

Elle écouta la suite des paroles du professeur, et elle ne dit rien. Elle comprenait parfaitement, mais elle ne l'avouerai pour rien au monde. Elle demanda pour mettre fin aux interrogations du professeur :

Je peux y aller ?

-Vous fuyez mademoiselle Wëngren... c'est la seconde fois... On ne combat pas ses propres tendances en les fuyant ; on ne règle pas non plus ses doutes et ses questions en les fuyant.
Elle eut un regard un peu absent puis, elle reprit.
-Non mademoiselle Wëngren, vous ne pouvez pas y aller. Vous devez encore d'une part entendre les modalités de votre retenue et d'autre part, récupérer le travail à faire pour le prochain cours, ainsi que votre baguette... auriez-vous oublié que j'ai toujours votre baguette en ma possession ? C'est un oubli facheux...

Ann avait complètement zapée sa baguette et ses devoirs avec cette histoire de "detester la magie noire". Elle fut soulagée que le professeur change de sujet. Elle demanda alors :

Qu'est ce que j'aurai à faire pour mon heure de retenue ?

Elizabeth eut un sourire ironique :
-Vous devez avoir bien peur de ce que vous tentez de fuir en vous si la perspective d'un travail à faire en retenue en vient à vous soulager... Commencez par recopier le travail pour la prochaine fois.
Elle tapotta sur le tableau pour faire apparaître l'énoncé de l'exercice.

Citation :

Cherchez dans L'histoire de Poudlard - le point de vue d'un mage noir de J. Blackberry, un exemple dans lesquels un sorcier a évidemment causé la mort de quelqu'un qu'il appréciait, et ce, parce qu'il n'a pas su ou pas voulu, maîtriser ses émotions

.
Elle attendit ensuite qu'elle note ces consignes.

Ann sortit ses affaires et elle nota les devoirs, puis lorsqu'elle réalisa ce qu'il fallait faire, elle dit au professeur :

J'ai déjà lue ce livre, et si je peux me permettre de répondre tout de suite au devoir ... ?

Elle attendit de savoir si le professeur allait lui dire de le faire plus tard ou alors si elle allait lui demander sa réponse. Elle fut néammoins troublée quand le professeur lui dit qu'elle avait peur de fuir. Ce n'était pas vraiment de la peur, mais... Ann ne savait pas vraiment ce qu'elle ressentait. Elle savait juste qu'elle n'avait pas envie que le professeur la connaisse jusqu'au bout de ses ongles.

Elizabeth haussa un sourcil et son regard se fit un peu plus ironique encore...
-Vous avez déjà lu ce livre mademoiselle Wëngren ? Vous lisez donc des livres de magie noire pour... vous détendre ? Mais je vous écoute. De cette manière, si votre réponse est correcte, vous pourrez déjà réfléchir à ce qu'elle montre.

Ann prit une grande inspiration puis elle se lança dans la réponse de son devoir :

Le professeur Dumbledore à causé sans le vouloir la mort de Sirius Black.

Ann avait dit cela d'une voix un peu tremblante, de peur qu'on croie qu'elle en voulait à Dumbledore. Mais elle trouvait juste que c'était un bon exemple. Ann poursuivit, la voix de plus en plus trempblante, en reprenant exactement les mêmes mots que dans le livre :

Dumbledore ménageais trop Harry, il se souciais d'avantage de son bonheur que de lui apprendre la vérité qui a coûté la vie à Sirius...

-Mmm... votre exemple est intéressant mademoiselle Wëngren. Vous pouvez le garder pour l'exposer lors du prochain cours. Mais clarifiez-le tout de même : qui a causé la mort de qui ? Quels sentiments ont été ici en jeu ? Pourquoi Dumbledore dont on ne peut nier qu'il ait été un sorcier capable, n'a-t-il pas tenté de faire preuve de plus de discernement ? Qui aurait mieux fait de masquer ses sentiments ?
Elle la scruta un instant...
-Vous pourriez peut-être faire des choses... disons, étonnantes, si vous saviez de quel côté est vraiment votre intérêt.
Elle se leva et alla chercher dans le placard la baguette d'Anne-Maya qu'elle posa sur son bureau.-Bien. Réglons maintenant la question de votre retenue.

Ann déglutit difficilement : l'heure de retenue. Ah. Elle ne dit rien et elle décida d'écouter la sentence que lui reservait le professeur.
Ann se dit qu'elle approfondirait son devoir plus tard.

Elizabeth avait à nouveau sur le visage le petit rictus cruel qui lui était habituel.
-Vous viendrez donc en salle de retenue mercredi après-midi. Vous découvrirez là ce que vous aurez à faire. Reprenez votre baguette mademoiselle Wëngren. Vous pouvez sortir.